CORRIGÉ

Mémoires de Louise Michel écrits par elle-même.

Je revois tout cela ; je sens l’odeur âcre des flots ; j’entends dans les voiles les orgues du vent, et le branle-bas et les bruits des manœuvres, et le coup de sifflet, quand les matelots halent sur l’ancre, s’arrêtent et tiennent bon ; et le roulement rude du câble, les sons des cuivres, les chants des matelots qui tirent au cabestan. L’harmonie devenant une force sans laquelle il leur serait impossible de jeter ou remonter l’ancre. Le bateau tournant sur lui-même, je revois les ports de relâche, les Canaries, Sainte-Catherine, etc. On déploie les huniers, on les borde, on les hisse ; les matelots, montés sur les vergues, déroulent les rubans de déferlage ; la toile gonflée leur échappe, les voiles s’ouvrent au vent, et la terre disparaît.

– âcre : adjectif. Qui a une saveur ou une odeur forte, irritante : Une fumée âcre.
– branle-bas : nom masculin invariable, agitation, désordre précédant l’action.
– halent : verbe haler (remorquer (un bateau) à l’aide d’un câble tiré du rivage.), troisième personnel du pluriel au présent de l’indicatif.
– l’ancre : Nom féminin. Pièce d’acier suspendue à une chaîne, que l’on jette au fond de l’eau pour qu’elle s’y fixe et immobilise un navire.
– cabestan : nom masculin. Treuil à axe vertical sur lequel peut s’enrouler un câble.
– huniers : (au pluriel) nom masculin. Voile carrée du mât de hune.
– hisse : verbe hisser, troisième personne de l’indicatif du présent.
– vergues : (au masculin) nom féminin.Longue pièce de bois disposée en croix sur l’avant des mâts pour soutenir une voile.
– déferlage : se briser en écume en roulant sur le rivage (vagues).

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