CORRIGÉ

La Fortune des Rougon, Zola

Et ils s’expliquaient les haleines tièdes passant sur leur front, les chuchotements entendus dans l’ombre, le long frisson qui secouait l’allée : c’étaient les morts qui leur soufflaient leurs passions disparues au visage,  les morts qui leur contaient leur nuit de noces, ( Fin de la dictée pour les écoliers) les morts qui se retournaient dans la terre, pris du furieux désir d’aimer, de recommencer l’amour. Ces ossements, ils les sentaient bien, étaient pleins de tendresse pour eux ; les crânes brisés se réchauffaient aux flammes de leur jeunesse, les moindres débris les entouraient d’un murmure ravi, d’une sollicitude inquiète, d’une jalousie frémissante. Et quand ils s’éloignaient, l’ancien cimetière pleurait. Ces herbes, qui leur liaient les pieds par les nuits de feu, et qui les faisaient vaciller, c’étaient des doigts minces, effilés par la tombe, sortis de terre pour les retenir, pour les jeter aux bras l’un de l’autre.

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