L’enfant observait son image dans l’eau, les pieds dans la mer. Une étoile lui chatouilla les orteils et prononça : « Petit » d’une voix aigüe. Le chérubin écarquilla les yeux. N’aie pas peur ! Je suis là pour te protéger lui dit l’astérie. Mais de quoi ? Rétorqua l’enfant. Puis, l’étoile leva une de ses branches et lui répondit : Tu es à un âge vulnérable, un âge où l’on doit rêver mais certains adultes peuvent te maltraiter, t’imposer des choses inacceptables. Mais pourquoi ? Questionna l’enfant. Peu importe la raison, si par malheur cela arrivait, appelle-moi ! Répondit l’astérie. Mais comment ? Susurra l’enfant. En prononçant cent dix-neuf conclut la mystérieuse astérie. Cent dix-neuf … Ressassa le chérubin. Puis l’étoile disparut dans les fonds marins.
Texte écrit et corrigé en collaboration avec Jean-Joseph GALINDO.
Chatouilla : conjugaison d’un verbe du premier groupe au passé simple. Au passé simple, les verbes du premier groupe se conjuguent tous de la même manière : on prend le radical (c’est l’infinitif moins « er »), on ajoute la terminaison : -ai, -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent.
Aigüe : du latin acutus, « aigu, pointu ; fin », et, en grammaire, syllaba acuta, « syllabe marquée de l’accent aigu ». 1. Qui se termine en pointe ou en tranchant et qui est propre à percer ou à fendre.
N’aie pas peur : n’écrivez pas « n’aies pas peur » pour « n’aie pas peur ». La terminaison « s » de la 2e personne du singulier (« tu parleras », « tu marcheras », etc.), ne s’applique pas à l’impératif du verbe « avoir ».
Maltraiter : é ou er. Pour savoir si l’on écrit “er” à la fin d’un verbe, on remplace par un verbe du 3e groupe, comme VENDRE. Si on peut remplacer par VENDU, vous serez devant un participe passé en -É (à accorder ensuite selon la règle des participes). Si on peut remplacer par VENDRE, vous serez devant un infinitif en -ER. Quand 2 verbes (autres que les 2 auxiliaires) se suivent le second s’écrit toujours à l’infinitif.
Inacceptables : le préfixe « in » sert à exprimer le contraire du sens initial du radical. Il se transforme en « im » devant les mots commençant par « m », « b » ou « p ». De la même façon, on écrit « il » ou « ir » devant les mots commençant par « i » ou « r ».
Appelle-moi : il s’agit d’une phrase à l’impératif d’un verbe du 1er groupe, donc la terminaison se fait en « e ». La bonne orthographe est donc : Appelle-moi !
Astérie : Echinoderme de la classe des astérides, appelé vulgairement “étoile de mer”, et qu’on trouve à marée basse sur les côtes rocheuses.
Susurra : susurrer « Qu’elle est insistante cette tentation d’orthographier « susurrer », avec trois « s » puisque la norme justement « usuelle » impose qu’un « s » entre deux voyelles, ici deux « u », se prononce « z » ! À dire vrai, l’on ne se sent pleinement rassuré qu’un dictionnaire en main, pour constater que « susurrer » se rattachant au latin « susurrus », a bel et bien résisté à « l’usure » des siècles, en gardant donc sa forme phonétique originelle. Susurre, mais prononcé comme s’il y avait deux « s » … » (source Jean PRUVOST)
Cent dix-neuf ou cent-dix-neuf (réforme de 1990) règle traditionnelle : on utilise des traits d’union pour écrire les nombres composés plus petits que cent sauf autour du mot « et » (qui remplace alors le trait d’union). Partout ailleurs, il n’y a que des espaces. Exemples : dix-sept (17), vingt et un (21), trente-deux mille cinq cent soixante et onze (32 571). Tous les adjectifs numéraux composés sont unis par des traits d’union.
Ressassa : revenir sur (les mêmes choses), faire repasser dans son esprit. Conjugaison d’un verbe du premier groupe au passé simple. Au passé simple, les verbes du premier groupe se conjuguent tous de la même manière : on prend le radical (c’est l’infinitif moins « er ») et on ajoute la terminaison : -ai, -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent.
Disparut : à ne pas confondre avec le participe passé (disparue / disparu). Il s’agit de la conjugaison au passé simple.