Et voici que je suis venu ! De nouveau cette vie clopinante devant moi, non pas cette vie, cette mort, cette mort sans sens ni piété, cette mort où la grandeur piteusement échoue, l’éclatant petitesse de cette mort, cette mort qui clopine de petitesses en petitesses ; ces pelletées de petites avidités sur le conquistador; ces pelletées de petits larbins sur le grand sauvage, ces pelletées de petites âmes sur le Caraïbe aux trois âmes, et toutes ces morts futiles absurdités sous l’éclaboussement de ma conscience ouverte tragiques futilités éclairée de cette seule noctiluque et moi seul, brusque scène de ce petit matin où fait le beau l’apocalypse des monstres puis, chavirée, se tait chaude élection de cendres, de ruines et d’affaissements.
Piteusement. Du latin pietosus (« plein de pitié, compatissant »), dérivé de pietas (« pitié ») ; il a le sens de « pieux » du quatorzième au seizième siècles.
Petitesses. Au pluriel. Dérivé de petit avec le suffixe -esse.
Pelletées. Au pluriel. nom féminin Quantité de matière qu’on peut prendre d’un seul coup de pelle. De pelleter.
Apocalypse. Du grec ancien apó (« hors de »). apo – : Préfixe marquant l’idée de mettre dehors, éloigner, repousser, s’opposer et et du verbe grec signifiant cacher ; mot à mot, dé-ca-cher, autrement dit, découvrir, révéler.
Noctiluque. Du latin noctilucus (« qui luit la nuit »), de nox, noctis (« nuit ») et luceo (« luire »).
Affaissements. Au pluriel et donc avec un -s. État de ce qui s’affaisse, de ce qui est affaissé ; effondrement : Affaissement de la route. Un affaissement moral. Abaissement du sol sous l’effet de mouvements tectoniques (formation d’un synclinal) ou sous l’influence des forces externes (effondrements de cavités naturelles ou artificielles).